Si les débats actuels se focalisent une fois de plus sur le fichier et le code électoral, les Béninois attendent les annonces des candidats à la candidature.Le fait est constant, que cela soit du côté de la mouvance présidentielle, que de l’opposition Béninoise qui tout au moins partagent le même attentisme qui en arrive quasiment à son paroxysme.Ceux qui ont essuyé les plâtres les premiers avec dans un premier temps la suscitation de la candidature de Olivier Boko et ensuite la création d’un creuset commun pour se fédérer, ce sont les amis de l’ex fidèle du chef de l’État. Les faits qui s’en sont suivis, ne donnent visiblement pas envie à d’autres de s’aventurer à se dévoiler de si tôt tant que Patrice Talon très porté sur sa politique de la réforme partisane n’aurait d’une manière ou d’une autre pas fait ouvrir les bancs notamment et surtout dans son camp.Personne ne risque de toute évidence à attirer les foudres du manitou avant que ,les voix autorisées n’ouvrent le débat au sein de l’UP le renouveau, du Bloc Républicain et des autres partis affiliés.Les choses se feront sans aucun doute selon le calendrier et les directives de qui de droit.Pour ce qui est de l’opposition, le risque d’être accusé de tirer à flanc ou de faire accroc à l’esprit partisan n’est pas de mise. En effet, le silence de l’opposition Béninoise quant à la désignation de ses candidats est beaucoup plus lié à deux préalables. Il s’agit déjà de trouver la bonne alchimie pour ne pas aller en rangs dispersés au risque de se prendre une branlée mémorable, d’où la nécessité de l’Union sacrée autour de Boni Yayi qui aura son mot à dire de ce point de vue.On peut alors arguer que la mise en place d’un cadre de concertation de l’opposition participe de cet idéal qui pourtant est encore loin d’être atteint.L’autre impératif qui s’impose à l’opposition et qui est une donnée essentielle est de ne pas dévoiler ses batteries trop tôt quasiment un an de cruciales élections qui décideront de la survie et de la destinée politique de beaucoup d’acteurs publics.
Saliou Baguiri
