Politique

Affaire « Tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » : Louis Vlavonou rappelle à ses pairs le principe de la séparation des pouvoirs

Hier jeudi 24 octobre 2024 s’ouvrait au palais des gouverneurs à Porto-Novo la deuxième session ordinaire de l’Assemblée Nationale pour le compte de l’année en cours. Une session principalement budgétaire au cours de laquelle le président de l’institution a fait des déclarations fortes quant au dossier politico-judiciaire qui cristallise l’attention actuellement dans l’opinion publique nationale.Dans son adresse à ses collègues et aux membres des diverses institutions de la République invités pour l’occasion le président de la représentation nationale a rappelé d’entrée de jeu le fondement de l’ouverture de la session à laquelle il allait procéder. Celle-ci se base en effet comme il n’a pas manqué de le préciser sur les dispositions de l’article 87 de la loi fondamentale, reprises par l’article 4 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. Et de continuer sur sa lancée reprécisant la qualité essentiellement budgétaire de celle-ci, d’autant qu’elle est essentiellement consacrée à l’examen de la loi des finances exercice 2025. Ces préalables accomplis, il n’a pas manqué de saisir cette occasion solennelle pour s’adresser à ses collègues quant au dossier dit d’atteinte à la sûreté de l’État pendant devant la CRIET et dans lequel les noms de plusieurs personnalités dont messieurs Oswald Homeky et Olivier Boko sont cités : «…Je voudrais nous inviter à la retenue, en attendant que les instances compétentes achèvent leurs investigations et situent éventuellement les responsabilités dans ce dossier complexe, sans intrusion ni entrave de quelque nature que ce soit de la part de la représentation nationale». Plus loin dans ses propos, il précise que «le dossier relève en effet de la compétence exclusive du judiciaire et de la séparation des pouvoirs, nous serons bien inspirés d’éviter toute ingérence en tant qu’institution».Le président de l’Assemblée nationale pour finir sur le sujet a débouché sur le principe de la présomption d’innocence consacré par l’article 17 de la constitution Béninoise dont pour l’heure doivent pouvoir bénéficier les personnes citées tant qu’un jugement définitif n’est pas prononcé en la matière. Cette posture de la première autorité de l’Assemblée Nationale n’est pas sans rappeler la posture du Secrétaire adjoint de la présidence de la République, Porte-parole du gouvernement sur le même sujet quand la presse l’a interpellé lors de sa sortie hebdomadaire à l’issue du Conseil des ministres de mercredi 23 octobre dernier.

Saliou Baguiri

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