Lutte contre l’insécurité au Bénin : Commissariats sans véhicules de patrouille : un maillon faible
Dans un pays en développement comme le Bénin et surtout dans le contexte sécuritaire actuel commun à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest en proie au péril terroriste, des réponses hardies doivent être mises en place. Entre autres solutions, envisager un meilleur maillage du territoire national par les forces de sécurité et de défense s’impose,bet au delà, il est clair que l’Etat Béninois doit faire des efforts supplémentaires en dotation de matériel.De ce point de vue, il est impérieux de prendre en compte les divers commissariats de police qui existent et qui pour certains fonctionnent encore sans matériel roulant adéquat. Ce déficit ne leur permet en effet pas de faire face efficacement à leur mission qui nécessite clairement une grande mobilité dans leur ressort territorial. Il n’est ainsi pas rare de voir des éléments de la police républicaine effectuer des transports de personnes en garde à vue à moto dans des conditions sécuritaires peu recommandables. Dans ce même cas de figure d’absence de véhicules, il est forcément compliqué pour ces agents au service de la population de pouvoir se porter sur le terrain afin de porter assistance aux citoyens notamment dans les cas d’urgence ou de nécessité. On peut certes encourager les efforts qui sont faits dans ce sens depuis quelques années par les autorités béninoises, mais on est encore loin de la coupe à la lèvre. Si déjà les différents commissariats présents le long du corridor sécuritaire qui traverse le pays, il urge également de penser aux autres commissariats dont le rôle n’est pas moindre dans le maintien de l’ordre et de la quiétude des populations. Le moment est d’ailleurs propice pour le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique de revoir ses prévisions budgétaires dans ce sens afin que l’État central puisse jouer sa partition en termes de nouvelles lignes de crédit pour faire face à cette dépense qui est capitale en soi. A chaque commissariat de police, son véhicule de patrouille.
Saliou Baguiri