Rafle des travailleuses de sexe de Cotonou et Parakou : Bohicon, la prochaine cible ?
Une semaine déjà que la police républicaine s’est lancée dans une opération de rafle de travailleuses de sexe. Démarrée dans la ville vitrine du Bénin, Cotonou, l’opération de rafle des filles de joie s’est élargie vers la cité des Kobourou, Parakou. Désignée comme étant le vieux métier du monde, la prostitution prend une allure bien préoccupante. Bizzi pour certains, mal garé ou encore les filles de joie pour d’autres, ce métier est pratiqué par les plus modernes dans des maisons closes. Celles qui sont sans moyens, sont au bord des rues à la recherche du pain quotidien. Démarré par Cotonou et Parakou, plus d’un s’interrogent déjà sur la prochaine destination des éléments de l’Inspecteur général de police Yaya.
Bohicon en ligne de mire?
À la ville carrefour, Bohicon, le phénomène serait virale. En les voyant, on a l’impression que cette ville du département du Zou est la capitale ou encore le réservoir de ces travailleuses de sexe. Chaque soir, le long du trajet du marché central menant au carrefour Dako, elles sont nombreuses de toutes catégories d’âges et de couleurs de peau dans l’espoir de trouver de potentiels clients. «Fooo Fon yo do fi, Ghana ton de fi bô togo ton lô do fi.» La traduction donne, «il y a pour les Fon ici, pour le Ghana et le Togo» comme pour dire, le choix vous revient. Avec un billet de 1000 FCFA sans chambre et 1500 FCFA avec chambre, le compte est bon. Pour aller plus loin au quartier Ahouamè dans le premier arrondissement, c’est leur nid. Entre 16 et 40 ans, elles sont en majorité des filles d’origines nigériane et ghanéenne. Ici le prix varie entre 1000 FCFA et 2000 FCFA. Tout dépend de la posture et style vestimentaire du client. Outre, le risque des infections, il y a aussi l’infidélité qui bat son plein. Le dernier mot revient aux éléments de la police républicaine.
Rodrigue finagnon AYAYEVO, correspondant Zou-Collines