Levée avec effet immédiat des sanctions contre le Niger et Cie : La Cédéao, tout ça pour ça…?. • Elle ravale « honteusement » ses vomissures. • Réformer la Cédéao pour une organisation forte
Tout avait commencé fin août 2023 suite au renversement du président Mohamed Bazoum par les hommes en armes. Dans l’optique de ramener de l’ordre dans le pays, la conférence des Chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest avait pris une pile de mesures contre le Niger. Entre autres sanctions imposées, il y avait la fermeture des frontières et de l’espace aérien nigérien ; l’interdiction des transactions financières entre les pays de la Cédéao et le Niger ; le gèle des avoirs de l’État nigérien. En dépit de toutes ces mesures prises par cette communauté, le Général Tiani et le Niger avaient continué de faire leur chemin en s’octroyant une autre politique de gouvernance. Les transactions financières étant désormais compliquées du fait de la fermeture des frontières, le port autonome de Cotonou avait été contourné pour engraisser celui de Lomé. Aussi, est-il de noter que le pays dirigé par la junte militaire avait obtenu le soutien de leurs frères armes du Mali et du Burkina-Faso. Ce qui a finalement conduit ces trois pays à annoncer leur sortie de la Cédéao au profit de la création de l’alliance des Etats du Sahel (AES). Tout ceci se passait à la barbe et sous une rigueur au pied d’Achille des membres de la conférence des Chefs d’État de la Cédéao.*Ravaler les vomissures…*Réunis ce samedi 24 février 2024 à Abuja lors d’un sommet extraordinaire pour discuter de la décision des nouveaux pays de l’AES (Burkina Faso, Mali et Niger) de se retirer de la Cédéao, le président Tinubu et ses pairs de l’organisation ont finalement décidé de la levée partielles des sanctions infligées depuis fin août 2023 au Niger et autres pays. Tout en maintenant leur exigence de la libération avec effet immédiat du président renversé, Mohamed Bazoum, la Cédéao fait à la grande surprise de tous l’option de rouvrir les frontières et l’espace aérien nigérien jadis fermées. Aussi, ont-ils décidé les Chefs d’État présents à cette section la relance des relations financières avec le pays du Général Tiani. Tout porte à croire que cette communauté est bien fatiguée des sanctions qu’elle-même a impliquées au Niger. L’on aurait attendu de pouvoir fléchir cette junte militaire au pouvoir depuis août 2023 au Niger mais ce n’est pas pas le cas. À travers cette décision, l’on est bien tenté de dire que cette communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) vient de donner raison à ces observateurs qui n’ont cessé d’évoquer la fragilité de cette organisation.*Réformer la Cédéao, l’ultime recours…*Tel un visionnaire, le président du Bénin, il avait déjà lancé l’appel. Lui, c’est le président Patrice Talon, membre de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Qu’il vous souvienne que lors de ses sorties, il avait déjà appelé à la réforme de l’organisation. En effet, sa s’inscrivait dans l’idée de renforcer les instances de décisions de la Cédéao et certainement pour éviter les décisions pouvant conduire à la flexibilité de l’organisation comme celles actuellement levées dans le cas du Niger. Il revient donc aux Chefs d’État membres de cette communauté soit de sortir des tiroirs les propositions du président Patrice Talon soit de laisser la communauté en état face à une alliance des Etats du Sahel (AES) qui a vu le jour tout récemment.
Ola A.