Les travaux de construction du pont métallique de Sagon, un arrondissement de la commune de Ouinhi, suscitent toujours l’inquiétude et l’impatience au sein des populations locales. Malgré la visite récente d’un collège de ministres-conseillers, venus constater l’état d’avancement du chantier, le sentiment général est que les choses peinent à avancer.
Depuis plusieurs semaines, les radios de proximité relaient les doléances des riverains dans des émissions d’expression populaire. Ils dénoncent un « ralentissement » du chantier, perçu comme un début d’abandon. Les habitants de Sagon, pris entre stress et résignation, redoutent que ce projet tant attendu ne connaisse le sort de nombreux autres laissés en suspens.
Pourtant, selon les informations recueillies sur le terrain, les travaux ne sont pas à l’arrêt. Si le site semble encore peu animé, c’est en partie en raison de la nature même de l’ouvrage. Le pont métallique, d’une longueur de 135,80 mètres, est constitué de pièces conçues et fabriquées en dehors de Sagon. La charpente métallique, commandée en France, est désormais disponible sur le territoire national. Par ailleurs, la préfabrication des dalles se poursuit sur le site industriel de Glo-Djigbé, tandis que les travaux de terrassement ont démarré sur le terrain.
Ce pont représente une infrastructure stratégique pour les échanges entre les communes de la région d’Agonlin Ouinhi, Covè et Zagnanado en facilitant la mobilité des personnes et des biens. À plus grande échelle, il s’agit aussi d’un maillon important pour l’intégration des neuf communes du département du Zou, contribuant au désenclavement de certaines zones rurales.
En attendant que les engins et les ouvriers soient plus visibles sur le chantier, les populations de Sagon continuent de suivre avec attention l’évolution du projet, espérant que les promesses seront tenues et que le pont sortira de terre dans les délais annoncés.
Rodrigue Finagnon AYAYEVO
Correspondant Zou-Collines
