Ejecté du gouvernement pour avoir critiqué son prédécesseur : Quelle mouche a bien pu piquer Paulin Akponna ?
Cinq mois seulement après sa nomination, le ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Kingnidé Paulin Akponna, a été démis de ses fonctions par le président Patrice Talon. En cause des déclarations jugées inappropriées, tenues le week-end dernier à Parakou.Nommé par le décret n°2025-01 du 6 janvier 2025, Paulin Akponna n’aura exercé ses fonctions que quelques mois avant d’être remplacé ce jeudi 26 juin 2025, par décret n°2025-327. Il est remplacé par José Didier Tonato, jusque-là ministre du Cadre de Vie et du Développement durable.Selon des sources proches du gouvernement, c’est à la suite de propos tenus publiquement dans la cité des Kobourou que la décision a été prise. Des paroles jugées incompatibles avec la réserve qu’exige sa fonction ministérielle.
Un rappel à l’ordre politique
La réaction du président Talon ne s’est pas fait attendre. À travers cette décision, l’exécutif envoie un message clair : l’irresponsabilité verbale n’a pas sa place au sein de son gouvernement. Le ministre déchu, qui n’a plus le soutien de son parti politique selon un communiqué, pourrait dans les prochains jours, être mis à la disposition de la justice pour apporter les éléments qui l’ont motivés à faire de pareilles affirmations à Parakou.Cet épisode rappelle que sous le régime actuel, la gouvernance ne tolère aucun écart. À la différence de certains prédécesseurs, Patrice Talon entend maintenir une ligne de conduite stricte au sein de son équipe ministérielle.
Un gouvernement désormais réduit
Avec ce départ, le gouvernement Talon compte désormais 19 ministres pour 21 portefeuilles ministériels. En attendant de nouvelles nominations, cette réorganisation pose aussi la question d’un éventuel remaniement plus large dans les semaines à venir.
Ola A.
