Programme de politiques de transport en Afrique : Cotonou accueille l’Assemblée Générale Annuelle
Prévue pour se dérouler sur trois jours depuis lundi dernier, l’assemblée générale annuelle du programme de politiques de transport en Afrique a été officiellement lancée hier mercredi 26 mars 2025 au palais des congrès de Cotonou en présence des représentants de plus d’une quarantaine de pays membres et des partenaires techniques et financiers. C’était en présence du ministre du cadre de vie et des transports José Didier Tonato.Cet évènement réunissant les acteurs principaux du secteur des transports se tient dans la capitale économique béninoise dans le cadre de l’analyse des politiques et stratégies pour un système des transports plus performant et plus sûr dans les pays africains au sud Sahara. Le thème autour duquel se tiennent les assises est « gouvernance renforcée pour un transport sûr, durable et décarbonné en Afrique ». En clair, il s’agit d’améliorer les capacités individuelles des pays membres grâce à la collaboration régionale et à l’appui des partenaires stratégiques tels que la Banque Mondiale, l’Union Européenne, la Banque Africaine de Développement.A l’ouverture officielle des travaux, le ministre José Didier Tonato a rappelé l’importance du rendez-vous de Cotonou qui vient après la trêve pandémique qui avait rompu la périodicité bisannuelle des travaux de cette structure. Il a d’ailleurs profité de son passage au pupitre pour saluer le choix du Bénin car à son entendement c’est un encouragement à reproduire les efforts dans le renforcement des infrastructures de transport et de logistiques opérés au bénin depuis 9 ans dans le cadre du PAG, à savoir la modernisation de la plateforme portuaire et aéroportuaire, les travaux routiers dans le grand Nokoué et surtout les perspectives de connexion avec les pôles régionaux comme les pays de l’hinterland, le Bénin étant un couloir de passage naturel.
Que faut-il attendre des assises de Cotonou ?
La feuille de route des experts réunis au palais des congrès de Cotonou mentionne clairement l’évaluation du 4eme plan de développement du SSATP. Ce plan qui couvre l’espace temporel 2022-2026 met l’accent sur l’intégration régionale par l’amélioration de la connectivité entre les pays pour des échanges commerciaux plus fluides et une libre circulation des personnes, la mobilité urbaine durable par la décongestion et la lutte contre la pollution, la sécurité routière et une gestion efficace des infrastructures. Il s’agira au cours des échanges donc de trouver des solutions concrètes et pragmatiques que la modernité pose au secteur du transport africain. Il est envisagé de rechercher une rampe vers la décarbonation et la dématérialisation du transport africain, des options qui représentent une opportunité pour les décideurs africains de coordonner leurs actions et d’adapter leurs politiques aux nouvelles exigences pour faire impulser un développement intégré. Les experts comme Robert Lisenge de la commission des nations unies pour l’Afrique, Sergio Oliete Josa de la direction Générale des partenariats internationaux, Mustapha Benmaamar du programme de politique de transport en Afrique, Jean François Marteau de la banque mondiale se sont tous relayés lors de la conférence de presse d’après lancement pour décliner à la presse toutes ses attentes.
Saliou BAGUIRI
