Sempiternel débat sur la révision de la constitution : Wilfried Léandre Houngbédji clarifie la position gouvernemtale
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Comme un sphinx, la question de la révision de la loi fondamentale du Bénin a encore refait surface au regard de déclarations de plusieurs acteurs publics qui l’ont remis au goût du jour. Pour autant, il n’est nullement question d’une telle entreprise politique, du moins c’est ce que l’on peut retenir de la position de l’exécutif. C’est le porte parole du gouvernement qui a opiné sur la question vendredi dernier à l’occasion de son rendez vous hebdomadaire avec la presse Béninoise.Wilfried Léandre Houngbédji interpellé en effet sur la question n’a pas fait dans la langue de bois pour aborder cette question qui à chaque fois qu’elle se pose montre toute sa délicatesse et sa sensibilité pour les Béninois. Clairement, le porte parole du gouvernement a tenu à rassurer les uns et les autres quant à une telle entreprise politique. Pour lui, le président Patrice Talon qui a déjà par plusieurs fois dit sa volonté de finir son mandat en beauté et » d’être porté en triomphe » à l’issue de celui-ci, n’a nullement en projet de postuler à un troisième mandat. Il n’a pas manqué de rappeler que les dispositions constitutionnelles actuelles ne permettent pas à un citoyen Béninois de faire plus de deux mandats présidentiels dans sa vie. Le dispositif constitutionnel du Bénin selon l’ancien journaliste et porte voix du gouvernement n’a rien à avoir avec les déclarations des uns et des autres qui vont dans le sens de briguer un autre mandat en 2026 pour l’actuel maître des lieux au palais de la Marina. » Je n’ai pas entendu le Tofa parler de troisième mandat » a t’il déclaré. Allusion faite sans doute à des déclarations d’acteurs publics comme le membre du bloc républicain Bertin Coovi entre autres. On peut y voir également et surtout une réponse officielle à la lecture faite du signe » Fù gbidi Yèkù » faite par le professeur David koffi Aza qui en substance appelait les Béninois pour le bien de tous , opposition comme mouvance, à maintenir la dynamique actuelle en place au vu de la témérité et de la poigne dont le pays a besoin et que peut incarner l’actuel chef de l’État, puisque le Fâ répond à d’autres considérations que celles de la constitution. Si la mise au point faite par le porte parole du gouvernement a le mérite d’être claire et de mettre un bémol aux déclarations tendancieuses que certains ont tôt fait d’assimiler à des ballons d’essai déguisés, on peut espérer se reconcentrer sur les vrais débats de fonds en espérant que le sujet ne sera pas relancé de si tôt d’une manière ou d’une autre.
Saliou Baguiri