Politique

Première quinzaine 2025 meurtrière au Bénin : Les autorités publiques entre responsabilités à situer et leçons à tirer

Le premier mois de l’année 2025 s’égrène progressivement, mais force est-il de constater que le Bénin a connu durant ces premiers jours diverses infortunes qui ne laissent personne indifférent. Entre hébétitude, douleur et même colère, il est néanmoins important de continuer à garder l’espoir de meilleurs jours à condition de se remettre en cause.L’année 2025 a ainsi débuté avec deux décès surprises dans le monde artistique à savoir celui du jeune musicien Praouda et dans la foulée de ce triste événement, celui de Semevo Orisha OKE. Deux décès de jeunes artistes talentueux et prometteurs qui reposent sur la table et interpellent sur le mode de vie et les conditions de vie de cette corporation, mais aussi sur la nécessité d’une assurance maladie pour une meilleure prise en charge sanitaire de tous et particulièrement du monde des acteurs du showbiz. A ce niveau, il faut d’ores et déjà dire que si la responsabilité des pouvoirs publics peut dans une grande mesure être soulevée, il importe tout aussi bien que les artistes s’organisent mieux, individuellement et collectivement pour une organisation qui améliore leurs conditions de vie, et instauré l’instinct du bilan sanitaire que de nombreux Béninois n’ont pas encore développé laissant libre court à des maladies sournoises qui finissent par les emporter à la moindre alerte.Nous en étions là quand en pleine célébration des voduns days, une attaque meurtrière d’une organisation islamiste a fauché d’une manière effroyable une trentaine de nos jeunes soldats affectés à la défense du territoire national au lieu-dit  » triple point » dans la commune de Banikoara. Cette attaque quoiqu’elle endeuille fortement de nombreuses familles, les forces armées Béninoises et le pays tout entier doit être l’occasion d’une réorganisation sereine de notre stratégie de défense qui visiblement a montré ses limites. Des questions telles que la qualité et la formation des FDS déployés sur le front antiterroriste doivent être revues de fond en comble pour éviter de tels carnages à l’avenir. Entre posture diplomatique et souveraineté politique sur fonds de géostratégie, le Bénin doit pouvoir retrouver une lutte concertée contre la gangrène islamiste en accord avec ses voisins également en proie au phénomène. Il s’agit de ne pas laisser le sacrifice suprême de « triple point  » être vain, il faut en tirer des leçons pour l’avenir.Le chapelet des malheurs du Bénin a continué avec l’explosion dans un dépôt de vente de gaz domestique à Ayelawadjè à akpakpa et l’accident mortels d’Allada samedi dernier. Des sinistres qui ont une fois de plus emporté des vies et provoqué l’émoi au sein de la population. Il ne faut surtout pas s’arrêter à ce sentiment et dans les deux cas déceler les causes afin de ne pas se vouer à la fatalité et aller ainsi au delà. Il s’agit dans ces cas de revoir les conditions d’entreposage des produits aussi sensibles que le gaz au sein des populations et les normes sécuritaires sur nos routes. Il y a forcément des défaillances ou des lacunes qu’il faudra corriger, le piège est justement de s’arrêter aux émotions et ne pas corriger le tir.

Saliou Baguiri

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