Souveraineté du pouvoir politique en Afrique Entre Unité africaine et impuissance des dirigeants africains : Arifari Bako se prononce

L’institut des artisans de justice et de paix sous l’égide de la conférence épiscopale du Bénin a organisé hier en fin de soirée sa conférence trimestrielle au chant d’oiseau à Cotonou.Une conférence animée de main de maître par Nassirou Arifari Bako avec ses côtés Gédéon Vegba et le père Alexis Aguenounon.Le conférencier dans une démarche scientifique liée à sa qualité de socio anthropologue a commencé à planter le décor avec des faits que sa position d’ancien ministre des affaires étrangères lui a permis de vivre de l’intérieur notamment au niveau de l’union Africaine avec des dossiers chauds tels que la guerre civile en Lybie et les prémisses de l’opération serval au Mali. Le professeur des universités et parlementaire Béninois a ensuite dépeint toute une large fresque des antagonismes subis ou induits par les Etats et les dirigeants africains qui ont fragilisé les différentes tentatives d’unité d’action et de vision tout au long de son histoire.Il a ainsi évoqué les guerres tribales ,les guerres civiles,les coups d’etats ,les assassinats politiques et autres fragilités institutionnelles ( création d’institutions parasites )mises en œuvre pour casser les initiatives des élites politiques et intellectuelles par les anciens colonisateurs et autres intérêts que le discours et les intérêts panafricanistes dérangent et n’arrangent pas dans le cadre d’une quête de souveraineté. Des fragilités nationales qui ont de tous temps été transposées dans les tentatives d’union inter Etats ,handicapant toute possibilité de changement de paradigme positif.A tout ceci s’ajoutent les auto incapacitations des dirigeants africains.Il n’a pas manqué d’évoquer les stratégies développés par les puissances extérieures au continent africain dans sa marche vers l’unité.Et de conclure que cette marche est un combat ,une lutte de longue haleine avec ses contraintes avec l’impérieuse nécessité de regarder dans le rétroviseur pour se rappeler des risques pris par les uns et les autres.Il n’est donc pas question de désespérer. Tout ce développement a naturellement conduit au vu de la densité du thème, à des échanges de haut vol.

Saliou Baguiri.