Société

Pénurie d’eau potable à Agbangnizoun : Les populations de Dantèkpa souffrent le martyre

À Dantèkpa, dans l’arrondissement de Tanvè, commune d’Agbangnizoun, les habitants font face à une crise de l’eau potable. Actuellement, l’eau du robinet est inexistante, et la population est contrainte de se nourrir à partir de sources d’eau de ruissellement, clairement impropres à la consommation. Lors des visites chez des habitants, il n’est pas rare que l’on vous serve de l’eau à première vue propre. Toutefois, l’eau qui est servie à Dantèkpa présente une couleur marron foncée. Ce n’est ni du thé au Milo ni du café, mais bien de l’eau censée être utilisée pour les besoins domestiques et personnels. Les chemins menant aux points d’eau, creusés à même le sol par les villageois, sont souvent envahis par l’herbe et difficiles d’accès. Devant cette situation désastreuse, les habitants, délaissés par les autorités locales, lancent un appel de détresse aux autorités supérieures pour qu’elles viennent à leur secours. Sur place, les femmes s’efforcent de remplir leurs bassines avec les eaux souillées qui surgissent des trous d’eau. Entre pleurs et lamentations, certaines témoignent de la dureté de leur quotidien : « C’est difficile pour nous d’avoir de l’eau. Nos maris ont creusé ce trou pour que l’eau en sorte, mais elle est impropre. Nous, les femmes, sommes obligées de passer des nuits entières dans cette brousse pour en trouver. Que les autorités pensent à nous ! » Les hommes, de leur côté, se battent pour remplir des bidons avec de l’eau mêlée de boue. La situation est alarmante. Un habitant confie : « C’est une situation compliquée. Nous devons parcourir plusieurs kilomètres pour trouver de l’eau. Ici, à Dantèkpa, l’eau est une denrée rare. Tous les villages voisins en disposent, sauf nous. »Face à cette crise, les démarches des autorités locales pour trouver une solution sont restées infructueuses. Victor Akadji, chef du village adjoint de Dantèkpa, témoigne : « Autrefois, les prêtres de l’hôpital nous ont construit un château d’eau. Mais lorsqu’il est tombé en panne, nous avons cotisé pour le réparer, en vain. Nos plaidoyers n’ont pas porté de fruit. Que les autorités pensent à nous. »Alors que l’État central fait des efforts pour fournir de l’eau potable aux zones reculées, la question demeure : que fait l’exécutif communal, dirigé par le maire de la terre des antilopes, Cletus Oscar Kouholi, pour soulager la souffrance de ses administrés ? La question reste ouverte. Il ne suffit pas de soutenir à haute voix les actions du gouvernement sans prendre de mesures concrètes dans sa propre commune. Un appel est donc lancé aux élus locaux.

Rodrigue Finagnon AYAYEVO correspondant Zou-Collines.

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