SÉCURITÉ

Après la Réunion de crise post attaque du « point triple » : Le défi de renouer la coopération militaire avec le Niger et le Burkina Faso

Le 08 janvier dernier une position de l’armée Béninoise déployée aux confins de Bénin au lieu-dit « triple point ». Cette attaque lourde a malheureusement causé la mort de trente soldats Béninois et amené surtout l’État major des forces de défense et de sécurité à initier le 13 janvier dernier une réunion de crise pour en tirer les leçons du désastre.Le chef d’état-major de l’armée, le général de division Fructueux Gbaguidi, a réuni en effet un conseil extraordinaire des Forces armées béninoises à Cotonou, lundi dernier.Ladite réunion a rassemblé toute la hiérarchie militaire. Il était mis à l’ordre du jour, l’attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim, en arabe).Les hauts gradés de la garde nationale, de l’armée de l’air, de l’armée de terre et de la marine ont ainsi participé à la réunion qui a duré environ deux heures. La réunion de crise s’est déroulée en deux temps. Les participants ont dans un premier temps voulu comprendre le scénario selon lequel l’attaque s’est déroulée avec une telle facilité et avec un bilan aussi lourd. Il s’est agit ensuite d’évaluer, ensuite, le dispositif militaire de l’opération mirador mise en place dans l’optique contenir la menace djihadiste.L’autre objectif de la réunion de crise était in finae de proposer les changements qui s’imposent afin que de pareils événements tragiques ne se répètent encore. Il a été ainsi identifié comme principal cause de la tragédie du « triple point » le manque de coopération entre l’armée Béninoise, le Niger et le Burkina Faso notamment. Il est apparu clairement que c’est cette situation qui a laissé le champ libre aux assaillants pour commettre leur forfait sans que les éléments défendant les lieux n’aient pu ni prévoir le coup, ni mettre en avance une stratégie de défense efficace.Il est clair donc désormais que ce constat fait, il faut aller de l’avant et donc y trouver une solution, ce qui est loin d’être gagné d’avance tant les relations sont tendues entre le Bénin et ces pays de l’AES depuis que les militaires ont pris le pouvoir de ce côté. Pour autant ne peut, on laisse les choses en l’état au risque de se priver d’une coopération essentielle dans la lutte contre les attaques terroristes. Cela s’avère d’autant plus crucial que les pays voisins également aux prises avec le phénomène d’une ampleur plus importante sur leur territoire ont une certaine expérience de la lutte contre lui. La diplomatie politique doit donc retrouver ses lettres de noblesse et tenter de briser les liens de la méfiance et de la suspicion. Il ne s’agit plus d’une question de rapport de forces mais de mutualisation des ressources diverses qui peuvent permettre d’endiguer ensemble la gangrène qui enserre la sous région ouest africaine. Chacun doit forcément dans ce cadre lâcher du lest et Cotonou en premier. C’est l’heure plus que jamais de faire la paix des braves.

Saliou Baguiri

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