Il est fréquent d’observer les élèves en retard devant les portails de certains collèges et lycées, un fait devenu très fréquent et de surcroît coutumier. Devenue une réalité préoccupante et persistante depuis plusieurs mois, ces mesures pour remédier au retard des apprenants soulèvent des questions quant à l’efficacité de cette mesure prise. Au lieu de servir d’outil dissuasif, ces sanctions, de laisser les apprenants au portail créent un environnement dangereux et préjudiciable pour ses derniers.En effet certains établissements scolaires ont souvent recours à des mesures de répression pour gérer les retards. Cependant, cette approche se révèle non seulement inefficace, mais elle peut également exacerber la situation. Les élèves, au lieu de se sentir motivés à arriver à l’heure, développent un sentiment d’exclusion et de stigmatisation.Ces élèves laissés à l’extérieur des établissements pendant de longues périodes sont exposés à divers dangers. Ils peuvent être victimes d’autres comportements antisociaux. De plus, l’attente prolongée dans des environnements non surveillés augmente les risques d’accidents ou d’incidents malveillants. Il est donc impératif de reconsidérer cette politique pédagogique de sanction, non seulement pour le bien-être des élèves, mais aussi pour leur sécurité. Ces apprenants livrés à eux-mêmes peuvent commencer à nourrir et développer des vices de délinquance juvénile surtout celle relative aux grossesses non désirées.Il serait bien pour ses établissements qui se laissent à cette politique de punition des retardataires d’y remédier en adoptant des stratégies plus constructives, Par exemple, fait entrer les apprenants et les punir d’une manière ou d’une autre, tout en garantissant le bien-être de tous les apprenants. Contrairement à ses mesures punitives, qui ne font qu’aggraver d’une manière le problème et nuire à la sécurité des élèves.
Mathieu AGOSSOU HOUNHOUI
