Sécurité routière dans l’Atlantique : Vendeurs à la sauvette et conducteurs de taxi motos sur la sellette

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En cette veille de rentrée scolaire et académique, l’actualité dans le département de l’Atlantique est marquée par des décisions fortement connectées socialement. Ces décisions administratives concernent des corporations particulièrement sensibles du secteur informel. Désormais, les conducteurs de taxis moto communément appelés zemidjans notamment ceux de la commune d’Abomey-Calavi ont du souci à se faire.Dans une de nos précédentes parutions, la rédaction de votre journal informait d’une décision du maire de la commune d’Abomey-Calavi quant à une injonction d’harmonisation des couleurs. Si la question revêt toujours une posture polémique par rapport à l’intrusion dans le dossier d’une société de téléphonie mobile qui impose ses couleurs alors que d’autres étaient usités, d’autres questions annoncent des grincements de dents sur le sujet. En effet, quelques conducteurs de moto zemidjan approchés évoquent également la question pécuniaire, certes l’habit de travail qu’ils auront à arborer désormais est financé par le sponsor, mais il leur est fait obligation de se faire recenser par la même occasion contre une certaine somme financière leur donnant droit à un numéro identificatif. A ce propos, beaucoup traînent encore la savate pendant que le délai butoir de l’administration communale court et égrenne ses derniers jours. Le 15 septembre prochain terme du délai de grâce annonce dans doute une opération de répression qui risque de ne pas faire que des heureux.La deuxième décision qui si elle peut se comprendre par ses motivations sécuritaires et de maintien, elle a par contre des effets sociaux que l’on ne saurait passer sous silence. Depuis le 04 septembre dernier, l’arrêté Numéro 3ATL,/2024D/1146/DEP-ATL/SG/SPAT/SA/004SGG24 prise par le Préfet Jean Claude Codjia, la vente à la sauvette est interdite sur le territoire de l’Atlantique. Dans sa quintessence, la décision stipule que «la vente à la sauvette est formellement interdite au niveau des carrefours, sur les artères, les trottoirs, les terres pleins centraux et les feux tricolores des communes du département de l’Atlantique». Vendre dans les feux tricolores et le long des grandes avenues que cela soit à pied ou par des moyens de transport spécifiques est désormais donc illégale et susceptible d’être réprimée. Les petits vendeurs de divers petits articles, les femmes et autres jeunes gens que ce soient des béninois ou les citoyens venus de la sous région s’exposent aux rigueurs de la loi à défaut de se reconvertir dans d’autres activités qui leur assurent leur subsistance, autrement l’article 3 du décret concerné peut leur être appliqué. En effet, «les contrevenants aux dispositions de l’article premier du présent arrêté verront leurs marchandises confisquées et s’exposent au paiement d’une amende forfaitaire de 10.000 à 200.000 francs CFA sans préjudice de la mise en fourrière des moyens de transport impliqués»Précisons pour finir sur le sujet que la décision préfectorale étant prévue pour entrer en vigueur dès sa date de signature, elle est donc applicable à de nombreux contrevenants.

Saliou Baguiri

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