Interdiction de l’activité du parti Les Démocrates à Gogounou : Le député Soumaïla Sounon Boké dénonce

L’indignation ne cesse de grandir au sein du parti Les Démocrates, dont les activités politiques font face à une interdiction systématique. La dernière mesure en date concerne l’interdiction de la séance de prise de contact et de reddition de comptes prévue à Gogounou. Le député Soumaïla Sounon Boké exprime son mécontentement face à cette situation, qu’il considère comme une atteinte aux droits fondamentaux des partis politiques à mener des actions publiques. Il dénonce cette pratique qu’il juge de plus en plus récurrente et préjudiciable à la liberté d’expression politique en République du Bénin. À travers un message officiel, l’élu appelle les autorités compétentes à rendre des comptes et à respecter les droits constitutionnels des partis politiques. Retrouvez l’intégralité de son message.
Communiqué de l’honorable Soumaïla SOUNON BOKE suite à l’interdiction de l’activité du Parti Les Démocrates à Gogounou
Chers compatriotes, militants et défenseurs de la démocratie,Aujourd’hui, je m’adresse à vous avec une profonde indignation, mais aussi avec une détermination renouvelée, suite aux événements scandaleux qui ont eu lieu à Gogounou. En effet, une séance de prise de contact et de reddition de comptes, prévue avec les militants du parti Les Démocrates, a été interdite de manière rugueuse, illégale et totalement arbitraire. Cette séance, pourtant autorisée en bonne et due forme par le maire de Gogounou, a été brutalement empêchée par un fort détachement de policiers conduit en personne par le Directeur Départemental de la Police Républicaine (DDPR) de l’Alibori. À travers le présent message, je tiens à vous faire toucher du doigt les faits, car ils illustrent une dérive inquiétante et inacceptable dans notre pays. Le DDPR a osé me menacer de menottes, me sommant de quitter les lieux sous peine d’être embarqué sans ménagement. Face à cette injonction illégitime, j’ai catégoriquement refusé de me soumettre. Je ne saurais jamais céder à une telle intimidation, car notre combat pour la démocratie et la justice est légitime et nécessaire. Mais la violence ne s’est pas arrêtée là. Dans un geste de pure brutalité, le DDPR m’a arraché ma tablette des mains dans le but de m’empêcher de documenter cette scène de répression. À l’heure où j’écris ce message, ma tablette est encore dans les mains de police républicaine. Il m’a d’ailleurs été notifié que je la récupérerai à Cotonou, auprès du DGPR lui-même. Cette commune de Gogounou où un compatriote a eu l’occasion de rassembler allègrement des gens dans un lieu public, au vu et au su de la police républicaine, pour demander que le chef de l’État reste au pouvoir après la fin de son dernier mandat constitutionnel en 2026, en flagrante violation de la loi fondamentale du Bénin, c’est dans cette même commune qu’on m’empêche, moi, un élu, de rencontrer, même dans un cadre privé, ceux là qui m’ont mandaté pour les représenter à l’Assemblée nationale. C’est ahurissant.Cet acte, en plus d’être une violation flagrante de mes droits de citoyen et d’élu de la nation, est une tentative désespérée de cacher la vérité. Mais qu’ils le sachent : aucune force ne pourra étouffer notre voix ou effacer les images de cette injustice. Nous déplorons fermement cet excès de zèle des forces de l’ordre contre nous, membres du Parti Les Démocrates. Dans un pays qui se targue d’être démocratique, de tels agissements sont inadmissibles. Ils constituent une provocation pure et simple, visant à étouffer et estropier l’opposition au Bénin. Mais je vous le dis clairement : nous ne reculerons pas. Nous ne réculerons jamais. Ces actes ne font que renforcer notre détermination. Ils montrent à quel point notre lutte pour la transparence, la justice et la démocratie dérange. Nous sommes une force pacifique, mais résolue, et nous continuerons à défendre vos droits, et les droits de ce peuple que nous représentons. Chers militants, je vous appelle à rester unis, vigilants et déterminés. Nous ne laisserons pas ces actes grossiers passer inaperçus. Nous exigeons des comptes de la part des autorités compétentes et nous continuerons à nous battre pour que de telles injustices ne se reproduisent plus. Merci à tous pour votre soutien indéfectible. Ensemble, nous vaincrons l’oppression et construirons un avenir meilleur pour notre pays. Avec détermination et solidarité,
Hle Soumaïla SOUNON BOKE, Député LD de la 9ème Législature



