Le mardi 03 septembre dernier a eu lieu le procès des ravisseurs de Steve Amoussou en territoire togolais. Ce procès a surpris tout le monde et a répondu certes aux circonstances du rapt, mais près de 72 heures après les condamnations prononcées par la CRIET, des questions se posent et s’imposent.En effet, jusqu’ici les autorités béninoises ont gardé une posture silencieuse, le procès a posé plus de questions qu’il n’en a résolu. De tous les déballages, on se demande toujours nonobstant les déclarations entendues de part et d’autres, comment la justice béninoise a pu réceptionner « la patate chaude Steve Amoussou ». La logique aurait voulu que le Bénin cherche à se décupler et et à faire montre d’une distanciation avec les faits que le communiqué du Procureur de Lomé a mis à sa charge.Que ce soit une auto saisine des juridictions béninoises ou une plainte du détenu, des faits constants existent. Un premier plan est que la justice béninoise marche en marge de celle béninoise, chacune garde son autonomie quitte à marcher sur les pieds des uns et des autres. L’autre chose est le procès du gang sui s’est certes tenu mais celui du 07 octobre prochain avec d’autres charges se tiendra bel et bien. Le fait que la justice béninoise ait dissocié les deux procédures ne signifie pas que Steve Amoussou est relaxé, la preuve, il est toujours détenu. La question qui se pose, est qu’à l’heure actuelle comment quelqu’un poursuivi pour des faits aussi graves peut se retrouver en aussi bonne posture à l’issue du jugement de ses bourreaux ? A l’heure actuelle, personne ne saurait répondre à cette question sans être dans le secret des dieux.
Saliou Baguiri
