Les récents déplacements de l’ancien président béninois Boni Yayi chez l’ancien président Nicéphore Soglo et l’ancien président de l’Assemblée Nationale Adrien Houngbédji, suscitent de nombreuses interrogations au sein de la classe politique béninoise et l’opinion publique. On s’imagine en effet que loin d’être apparemment une simple visite de courtoisie, il y a forcément des répercussions politiques au vu de la carrure des personnalités en jeu.La visite de l’ancien président Boni Yayi, figure incontournable de la scène politique béninoise est considérée pour les uns comme une stratégie en vue de préparer le terrain pour les prochaines échéances électorales en 2026. Se rendant successivement chez Soglo et Houngbédji, poids lourds de la politique béninoise, Yayi trace-t-il les contours d’une potentielle alliance stratégique pour l’avenir ? En attendant, ces rencontres entre vieux routiers de la scène politique suscitent des questionnements légitimes et alimentent les spéculations au sein d’une classe politique béninoise en quête de repères. Mais au-delà de simples considérations tactiques, ces visites signalent peut-être aussi une volonté de réconciliation et de rassemblement au sein d’une classe politique béninoise divisée en quête de certitudes. Les retrouvailles entre anciens alliés et adversaires politiques pourraient ouvrir la voie à un dialogue constructif et à des compromis nécessaires pour l’avenir du Bénin.Les prochaines semaines nous éclaireront peut-être sur les véritables enjeux de ces visites et sur le rôle que Boni Yayi entend jouer dans le futur de son pays au delà de sa posture d’animal politique.
Christophe Agon
