Quand bien même l’actualité politique en elle-même est morne et sans grand relief, ça cogite dans les diverses chapelles politiques. La question lancinante et qui circule sous boisseau, est celle de savoir qui va bien pouvoir succéder à Patrice Talon.A une vingtaine de mois des cruciales et précieuses consultations électorales générales de 2026, rien n’est encore clair. D’ailleurs le marquage à la culotte entre les membres de l’obédience inféodée au président de la république est de mise, les pro-Boko et leurs alter ego du même camp ,ensuite les autres qui veulent bien déboulonner le régime de la Rupture. Quand bien même on n’est pas d’accord au sein des mouvanciers pour celui qui sera le porte-étendard, on fait quand-même front ensemble.De cela on est dans un cas de figure normal ,dans d’autres cas on se retrouve dans une guerre intra-utérine. Même si c’est à fleurets mouchetés, chacun marque quand même son territoire comme il peut. Une chose est claire, c’est la caution du gouvernement béninois au poste de président de la Banque Africaine du Développement (BAD) donnée à un citoyen béninois. En effet, pour ce poste un certain Romuald Wadagni, substance grise en matière financière du gouvernement est appelé à faire la course pour prendre le strapontin très convoité de cette institution financière panafricaine en succession du Nigérian en fin de mandat.Si tant est-il que tout ceci aboutissait, c’est que les cartes seraient rebattues pour la succession de Patrice Talon dont Romuald Wadagni perçu comme un très proche de l’homme de la Marina avait jusqu’ici selon toute vraisemblance, les faveurs. Personne ne s’aventurerait d’ailleurs à affirmer la substance du deal qui procéderait à une telle option d’envoyer le nec plus ultra de la finance de la Rupture dans les hautes sphères des finances africaines et le sortant de facto de la course de 2026.Est-ce une récompense pour services rendus, un cas de sécurité pour Patrice Talon himself ou un poker politique aux contours encore peu visibles, l’avenir nous dira le reste. Il faudrait d’abord de toutes façons que le candidat Béninois aille au bout des ambitions qu’il porte avant toute autre analyse, mais beaucoup prieraient forcément dans ce sens pour se sortir une épine du pied.
Saliou Baguiri
