Assistance de l’État béninois aux réfugiés burkinabè à Banikoara : Cotonou manifeste sa bonne foi envers ses voisins

L’Afrique de l’Ouest est sans plus nul doute un patchwork social, un ensemble continu qui surpasse les implications de la géopolitique actuelle. Un exemple actuel est la situation résultant des attaques tous azimuts dont les États du golfe de Guinée sont victimes, celle des réfugiés En effet les questions de voisinage et d’intérêts imbriqués des états face à la real politique et au repositionnement des pays africains face aux états occidentaux ont introduit une ligne de fracture au sein de la CEDEAO. Ceci est si préhensile à telle enseigne que des pays comme le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont choisi de mettre en place sous la férule supposée de la Russie et de ses affiliés un autre axe, l’AES. Une situation fertile aux antagonismes comme celui entre Niamey et le pouvoir de la Rupture symbolisé par Patrice Talon. Si avec les jeux de couloirs, la tension a de plus en plus tendance à baisser dans le thermomètre, on peut comprendre certaines prises de position des deux côtés du pont de Malanville. En effet, il y a quelques jours Gildas Agonkan qui a commencé le cheminement pour que ses lettres de créance soient enfin transmises au Général Tiani, annonce un rafraîchissement des rapports entre les deux pays frères. Ceci, quand bien même des alliés comme Ibrahim Traoré du Burkina continuent de tirer sur la corde raide, au risque de la casser. Du palais de la Marina, on a choisi de donner l’exemple, puisque’avec les nombreuses exactions commises contre les populations civiles dans les zones burkinabè proches du Bénin, un exode bien géré est remarqué vers des localités béninoises comme la commune de Banikoara. En vertu des liens séculaires entre pays voisins et des choix diplomatiques du moment, tout est mis en place en collaboration avec le système des nations unies pour accueillir de manière décente les migrants burkinabés, qui malgré eux, sont obligés de chercher asile au Bénin. Une posture salutaire des autorités béninoises qui a tranché nettement avec les bisbilles politiques du moment que visiblement on a choisi de mettre en veilleuse pour cultiver le vivre ensemble et la concorde entre les peuples.

Saliou Baguiri