Gestion des sociétés d’État sous la Rupture : Du poste de DG à la prison, un seul pas

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Le régime de la Rupture a fait de la lutte contre la mauvaise gestion dans les affaires publiques l’un de ses chevaux de bataille, laissant ainsi sur le carreau plusieurs cadres qui se sont faits rattraper par la patrouille. De la gloire d’être sur un piédestal de Directeur Général d’une structure publique, on peut donc banalement se retrouver derrière les barreaux d’une de nos structures carcérales.L’histoire récente montre en effet que même si corruption, prévarication, collusion avec des intérêts économiques illégaux, prise d’intérêts personnels en matière publique ont la peau dure, la machine de répression suit également le rythme. Ce qui établit fortement le paradigme de la volonté d’assainir les finances publiques pour capitaliser plus de ressources pour le pays. Que ce soit la Brigade Economique et Financière ou encore la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet), la liste des « délinquants au col blanc » ne cesse de s’allonger. On a en mémoire plusieurs cas qui ont marqué récemment l’opinion publique par leur retentissement. On peut ainsi évoquer le dossier de feu Thomas Agbéva ancien Directeur Général de l’ANaTT; celui du Directeur Général de l’OBSSU, la purge au sein de la Direction Générale de l’Immigration et le dernier en date qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive, celui de la direction de l’ABSSA. En effet, après les sanctions administratives, l’ancien Directeur Général de l’Agence Béninoise de la Sécurité Sanitaire des Aliments (ABSSA), Épiphane Hossou, a maille à partir avec la justice. Ce dernier a en effet été en garde-à-vue avec un de ses collaborateurs dans les locaux de la Brigade Economique et Financière et en prison. L’ancien patron de l’Agence a été écouté dans le cadre de l’affaire relative aux ananas béninois retirés des rayons de supermarchés en France.Au delà de ces récentes démêlées de dirigeants de structures publiques, on ne serait d’ailleurs pas surpris que d’autres cas se révèlent d’ici 2026. Le leitmotiv marqué par la tolérance zéro ne devrait en effet pas changer, bien au contraire.

Saliou Baguiri

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