Médiation Yayi- Soglo à Niamey : Compte rendu probable à Talon 📍 Quid de la suite du dossier ?

Au moment où on s’y attendait le moins, les deux anciens présidents béninois Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo ont décidé d’aller à la rencontre de la junte nigérienne pour essayer de créer les conditions de dialogue. À l’issue de ce voyage aux relents d’une diplomatie asymétrique, il sied de se demander, quelle suite ce voyage loin d’être pour l’agrément aura dans la crise entre les deux voisins.Les deux seniors politiques qui en temps normal sont chacun à sa manière opposants au régime de la rupture ont en effet surpris leur monde en se rendant mi semaine dans la capitale nigérienne pour essayer de calmer les ardeurs de Tchiani et des siens. Si dans un premier temps, leur accueil par le ministre d’État chargé des affaires intérieures a fait planer des doutes quant à la valeur donnée à l’initiative par Tchiani, les choses sont allées plus loin et de meilleure manière. La délégation Béninoise a en effet été finalement reçu par le numéro un de la junte nigérienne avec selon les indiscrétions des signes encourageants d’un possible dégel et de concessions à faire de part et d’autres.Dans ce cas de figure de mouvement dans les lignes quant à la posture rigide présentée jusque-là par les tombeurs de Mohamed Bazoum, il faudra forcément à un moment en venir à une entrevue avec Patrice Talon, l’autre protagoniste de la situation. Étant donné que l’on ne sait si le voyage de Yayi et de Soglo s’est passé avec la caution du maître de la Marina, on se demande quel sort éventuel ce dernier donnerait aux engagements ou aux concessions obtenus par le duo de médiateurs. L’on ne saurait toutefois imaginer que les choses bougent autrement sans que les deux anciens présidents ne rencontrent leur successeur pour essayer du lui faire mettre également de l’eau dans son vin pour faire la paix des braves dans une affaire aux contours pas forcément clairs pour l’opinion publique, mais dont les effets se ressentent des deux côtés du pont de Malanville. Une médiation en valant une autre, gageons que Cotonou fasse écho à Niamey.

Saliou Baguiri