Politique

Dossier Steve Amoussou : Le gouvernement rompt le silence et clame son impartialité

Depuis la nuit du 11 au 12 août 2024 où l’affaire Steve Amoussou est apparue dans l’opinion publique nationale et internationale, le gouvernement béninois du moins les voix officielles béninoises avaient gardé un mutisme constant au bénéfice, diraient certains des vacances gouvernementales. Ce silence vient d’être brisé par des prises de position du Porte-parole du gouvernement. Ce dernier s’est exprimé au bénéfice du week-end au détour d’un plateau spécial et au détour d’une causerie-débat.Clairement, on a senti Wilfried Léandre Houngbedji, puisque c’est de lui qu’il s’agit, dans une posture plutôt mesurée et moins caustique que d’habitude. Cela peut sans doute se comprendre par le fait que l’affaire est déjà devant la CRIET et a déjà fait l’objet d’un premier jugement en attendant l’audience du 07 octobre prochain pour le second round du dossier. « Ce n’est pas une affaire du gouvernement. Ce n’est pas le gouvernement qui l’a interpellé. Je laisse la justice faire son travail comme elle a commencé à le faire. On a vu un aspect qui a été vidé. Il me semble qu’il en reste d’autres » a conclu le principal communicateur de l’exécutif béninois qui, ce faisant, se base sur le principe de la séparation des pouvoirs.Pour autant il n’a pas manqué d’opiner sur le fond des chroniques attribuées au chroniqueur fantôme frère Hounvi que plusieurs personnes ont tôt fait d’assimiler à Steve Amoussou quand bien même ce dernier le réfute. Le droit d’expression c’est de dire ce qu’on veut et de le prouver quand il le faut ou d’en assumer les conséquences », avec ces propos de Wilfried Léandre Houngbedji, c’est clair désormais que le gouvernement béninois n’interferera pas directement dans le dossier et le laissera aller à son cours. Et comme pour finir de convaincre les plus sceptiques sur la position de l’exécutif, il continue sur sa lancée « ici le frère Hounvi, je ne sais pas si c’est lui, Steve Amoussou, chacun de nous a eu le temps de constater que ce n’est ni un journaliste, ni un acteur de la société civile, mais c’est ce qu’on appelle un activiste politique. Il n’exerce pas où n’exerce plus une liberté d’expression…Si vous considérez toutes les infamies, toutes les allégations, qu’on a pu entendre sur telle ou telle personne, si nos compatriotes considèrent cela comme de la liberté d’expression, j’inviterais nos compatriotes à se mettre à la place de ces personnes là. » Les observateurs du dossier ont donc désormais de la matière quant à la position du gouvernement béninois et pourront les jours prochains s’étaler plus les méandres de celle-ci en attendant de nouveaux développements, puisque la vanne est désormais ouverte.

Saliou Baguiri

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